Il s’agira de réfléchir aux formes et aux conditions pratiques de la participation à la vie politique à Genève, lesquelles sont très réglementées et en principe limitées. Hors des institutions gouvernementales, l’homo politicus n’est censé émerger que deux jours par an, au moment des élections. Pas de brigues, pas de partis, pas d’espaces de débat politique institutionnalisés. Ce cadre rigide ne tient pas. Cercles et sociabilités militaires sont des lieux de débats publics sur les affaires de l’Etat. Chansons, écrits manuscrits, puis (dès 1750) libelles et pamphlets imprimés inondent l’espace public républicain. Il s’agit en somme ici de réfléchir à la perméabilité et à la singularité des formes de sociabilité en fonction de leur rapport au politique.
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