Savoir administratif et discrétion civique. Les instruments du fisc à Paris au XVIIIe siècle

Savoir administratif et discrétion civique. Les instruments du fisc à Paris au XVIIIe siècle

06fév10 h 00 minSavoir administratif et discrétion civique. Les instruments du fisc à Paris au XVIIIe sièclePrésenté par Nicolas Lyon-Caen (Institut d’histoire moderne et contemporaine)

Détails de l'événement

La question des impôts parisiens ne saurait être réduite aux droits d’aides perçus sur les produits de grande consommation et aux enjeux de la construction du mur des fermiers généraux qui agitent fortement la ville à la veille de la Révolution. La Ferme taxe en effet également des marchandises de toute sortes à travers la douane, s’imposant ainsi comme un acteur du négoce. Mais surtout, la fiscalité a connu au cours du XVIIIe siècle un profond bouleversement. Deux nouveaux impôts royaux frappant les revenus et les patrimoines des individus s’y sont comme naturalisés : le dixième puis les vingtièmes des immeubles et la capitation, combinant des critères de statut et de richesse. Si pour l’ensemble du royaume, ce processus n’est pas forcément toujours très innovant, à l’échelle de la capitale cependant la performance de la monarchie semble inédite. Ce nouveau savoir taxer, qui ne semble guère soulever de contestation, s’appuie sur l’accumulation d’informations en bonne partie fournies par la Ville et les bourgeois eux-mêmes. On s’interrogera dès lors sur les acteurs et processus de la construction des informations fiscales et sur l’usage que les habitants sont susceptibles d’en faire.

Heure

(Lundi) 10 h 00 min

Séminaire

1. Histoire de Paris : les espaces du juste et de l'injuste

Sous la responsabilité de Pascal Bastien (UQAM) et Sophie Abdela (Sherbrooke)

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