Un « impôt exorbitant sur un aliment indispensable ». Généalogie d’une dispute entre la Compagnie des Frères Vachette et les porteurs d’eau des ports de la Grève et de La Grenouillère autour de la marchandisation de l’eau (1771-1776)
Un « impôt exorbitant sur un aliment indispensable ». Généalogie d’une dispute entre la Compagnie des Frères Vachette et les porteurs d’eau des ports de la Grève et de La Grenouillère autour de la marchandisation de l’eau (1771-1776)
À l’époque moderne, l’eau puisée aux fontaines publiques et à la Seine était ensuite acheminée à dos d’hommes et de chevaux dans les foyers parisiens. Rétribués pour le service fourni
Détails de l'événement
À l’époque moderne, l’eau puisée aux fontaines publiques et à la Seine était ensuite acheminée à dos d’hommes et de chevaux dans les foyers parisiens. Rétribués pour le service fourni et non pour l’eau elle-même, les porteurs d’eau à bretelle ou à tonneau jouaient un rôle essentiel tant ils permettaient à l’eau de circuler. Dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, la création des premières compagnies d’eau bouleverse ce fonctionnement. L’eau est changée en argent et les porteurs sont voués à disparaître. Cette présentation explore les résistances menées par les porteurs d’eau et leur opposition à la marchandisation de l’eau. En analysant les conflits entre les porteurs et les entrepreneurs de la Compagnie des frères Vachette entre 1771 et 1776, nous verrons comment les porteurs d’eau se posent en défenseur des Parisiens et de l’eau comme bien commun.
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