Mémoire collective et histoire de la littérature des femmes

Les projets
en cours
des membres
du GRHS

Sous la responsabilité de
Mélinda Caron

en collaboration avec les étudiantes et étudiants
Béatrice Lefebvre-Côté,
Rémi Marcoux,
Antoine Champigny,
Kilyan Bonnetti,
Héloïse Downs,
Samuël Lévesque
et Camille Payeur.

 

 

Ce projet sur la mémoire collective et l’histoire de la littérature des femmes a pour ambition d’analyser les modalités de l’écriture de l’histoire de la littérature afin de comprendre l’évolution du discours sur les femmes et sur leurs œuvres, ainsi que l’imaginaire qui le sous-tend. Il vise à dégager les processus de sélection et de transmission de l’écriture historiographique, comme de la mémoire collective à laquelle elle a donné forme.

Quels agents discursifs, institutionnels et imaginaires ont concouru au traitement et à la hiérarchisation des œuvres jugées dignes de mémoire depuis l’institutionnalisation de la littérature française, au 17e siècle, jusqu’à sa remise en cause par des chercheuses féministes dans la deuxième moitié du 20e siècle ? Quelles images et quels récits ont servi de socle à l’écriture de cette histoire ? Comment la mémoire collective des écrits des femmes s’est-elle construite et transmise au fil des siècles ?

Grâce à la mise au jour, par des travaux de plus en plus riches et abondants, des configurations institutionnelles, politiques et sociales des périodes qui jalonnent ces quatre siècles, il est désormais envisageable d’approcher ces processus historiographiques dans la longue durée en abordant les images qui, plongeant leurs racines dans les profondeurs de l’imaginaire occidental, orchestrent ces récits et contribuent fortement, peut-on penser, à son inertie.

 


Lady writing a letter with her maid, Johannes Vermeer, vers 1670-1671. Galerie nationale d’Irlande