[vc_column_text title= »Sociabilités en révolutions, 1650-1850″ pb_margin_bottom= »no » pb_border_bottom= »no » width= »1/1″ el_position= »first last »]

Les Sociabilités en révolutions que le GRHS souhaite explorer au cours de leurs deux premières années d’activités, permettront d’affiner certains concepts opératoires à travers ses moments de crises particulièrement propices pour étudier des évolutions, des ruptures ou des inventions.

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La période 1650-1850 est marquée par l’émergence du concept de société civile et par les débats autour de sa signification. Si la signification de « société civile », entendue au sens de société politique, se maintient pendant tout le 18e siècle, le concept prend au même moment une autre signification, distincte de l’État. La société civile est ainsi de plus en plus décrite comme le lieu d’un doux commerce, le site de relations d’échange et de réciprocité entre des êtres humains naturellement sociables, mais pas nécessairement politiques. Cette redéfinition de la société civile témoigne de l’attention grandissante portée à l’économie : David Hume, notamment, insiste sur le rôle du commerce dans le processus de « civilisation ». Pendant le 18e siècle, la société civile/civilisée est de plus en plus assimilée au modèle de la société commerciale dont l’économie est basée sur la production, l’échange et la consommation, qui possède ses propres dynamiques et ses propres lois et dans laquelle le gouvernement doit surtout servir les besoins de la société (fonctionnaires civils, officiers civils et leurs pratiques de sociabilité, pour lesquels la « civilité » a sans doute une couleur particulière).

La programmation 2013-2014 du GRHS vise à comprendre l’évolution des formes de la sociabilité à un moment d’intense réflexion menée par les intellectuels des Lumières eux-mêmes, et où se succèdent des transformations profondes dans lesquelles s’enracine notre société moderne : révolutions politiques, révolution scientifique, révolution commerciale et révolution industrielle, qui transforment profondément la culture européenne et occidentale.

Parce qu’elles sont des moments de crise qui redéfinissent et réorientent les différentes formes de la sociabilité, on utilisera les révolutions comme des « outils pour penser », parce qu’elles sont des moments révélateurs des transformations en cours.

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Les activités du GRHS sont pensées à l’aune de la formation des étudiants car c’est à travers elle que les recherches des membres réguliers s’enrichissent et se nourrissent d’idées nouvelles et de remises en questions.

Des séminaires mensuels sont organisés et tenus en alternance à l’UQAM, McGill et Concordia : ces séminaires sont l’occasion d’accueillir des conférenciers invités, mais aussi d’entendre des membres, professeurs ou étudiants, présenter leur projet de recherche, corpus et méthodologie ou chapitre en cours.

Un Groupe de lecture se réunit également trois à quatre fois par trimestre, pour discuter d’un problème théorique, critique ou historiographique à partir d’une sélection d’articles ou d’une monographie qu’auront lus tous les participants.

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