[vc_single_image image= »2879″ image_size= »large » frame= »noframe » full_width= »no » lightbox= »yes » link_target= »_self » caption= »Thomas Rolanwdson, Exhibition Stare Case, estampe colorée, Londres, 1811, British Museum. » width= »1/3″ el_position= »first »] [vc_column_text pb_margin_bottom= »no » pb_border_bottom= »no » width= »2/3″ el_position= »last »]
Du mardi 23 au vendredi 26 octobre 2018
1er colloque international du CIREM 16-18, sous la responsabilité du GRHS
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En dépit de l’histoire des émotions qui constitue aujourd’hui l’un des chantiers les plus prolifiques de l’histoire médiévale, et de l’histoire des sensibilités qui permet d’explorer les différentes traces et discours des cultures sensorielles des XIXe et XXe siècles, la recherche sur l’époque moderne demeure toujours méfiante à l’égard des « émotions ». Depuis le déclin de l’histoire des mentalités, les chercheurs explorent les pratiques et les représentations, mais hésitent toujours à penser en termes d’affects, de sentiments ou d’émotions. La philosophie (Descartes, Spinoza, Hume), la rhétorique (Bernard Lamy), la poétique (Scaliger), l’esthétique (Leibniz, Kant, Burke), voire la peinture (Le Brun, Diderot, Lavater, Winckelmann) des passions, suscitent en revanche un intérêt fécond pour une réflexion commune. Plus que jamais, le dialogue interdisciplinaire devient nécessaire pour penser cet aspect fondamental de la première modernité.
Puissante, constructive et active, l’émotion est un lien social et un facteur de solidarité. Elle est au cœur de la pitié naturelle comme de la sensibilité sociale. Elle est à la source de nombreuses nouveautés associées à la première modernité (la piété personnelle, l’individualisation de l’enfant ou l’amour bourgeois) et constitue le moteur d’importants basculements de l’ordre ancien (le désenchantement du monde de la Réforme, ou la refondation d’un autre par la Terreur). Alors que les expériences émotionnelles des acteurs et des observateurs peuvent différer radicalement, elles peuvent aussi être étroitement liées par l’interaction sociale (dans le cadre d’espaces particuliers de sociabilité, ou par la correspondance), les représentations culturelles et visuelles (comme le théâtre et les beaux-arts) et la médiatisation (la presse périodique ou les images volantes). Les émotions et leurs usages ont aussi suscité le débat et participé à la formation et à la dissolution non seulement des groupes sociaux et des communautés, mais encore des rumeurs, des révoltes et des révolutions.
Comité d’organisation : Pascal Bastien (UQAM), Peggy Davis (UQAM), Benjamin Deruelle (UQAM), Frédéric Charbonneau (McGill), Lyse Roy (UQAM)
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Programme
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18h30 : Conférence plénière de John Lynn, The Intersection of Military History and the History of Emotions
Cocktail de bienvenue et remise des prix annuels du CIREM 16-18
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9h30 : accueil des participants
10h00 : Mot de bienvenue de Claude La Charité, Directeur du CIREM 16-18
10h30-12h30 : Récits et témoignages 1 :
- David Do Paço (Sc. Po. Paris, histoire), Émotions captives : une commensurabilité sensible entre chrétiens et musulmans à Vienne au tournant des xviie et xviiie siècles
- Pascal Bastien (UQAM, histoire) et Frédéric Charbonneau (U. McGill, littérature), Les écrits inédits (1768-1802) de Jacques Louis Ménétra : littérature politique et poésie sans-culotte
12h30-14h00 : Pause repas
14h00-15h30 : Récits et Témoignages 2 :
- Mitia Rioux-Beaulne (U. Ottawa, philosophie) et Marc André Bernier (UQTR, littérature), Les mots pour se dire. Récit de soi et affectivité dans Les Rêveries I : (ré)inventer le langage du bonheur
- Thierry Belleguic (U. Laval, littérature) et Daniel Dumouchel (UdeM, philosophie), Les mots pour se dire. Récit de soi et affectivité dans Les Rêveries II : dire la fragilité
15h30-16h00 : Pause café
16h00-17h30 : Médecine des émotions, émotions en médecine :
- Claude La Charité (UQAR, littérature), Mythographie, médecine, théologie et philosophie des émotions à la Renaissance (1555-1595)
- Hélène Cazes (U. Victoria, littérature), La « pitié dangereuse » : le devoir d’impassibilité du chirurgien dans le discours médical du xvie siècle
- Capucine Lebreton (U. Genève, philosophie), La morale sensitive, une médecine des émotions au xviiie siècle
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9h00-10h15 : Peur et haine 1 :
- Giovanni Ricci (U. Ferrare, histoire), Craindre ou appeler les Turcs ? Émotions en conflit dans l’Italie de la Renaissance
- Diane Desrosiers (U. McGill, littérature) et Gabrielle Hamelin (UdeM, histoire), Le discours de la haine. Catherine de Médicis au croisement de l’histoire et de la rhétorique
10h15-10h40 : Pause café
10h40-12h00 : Peur et haine 2 :
- Yann Rodier (Paris-Sorbonne Abu-Dhabi, histoire), Ressentiment national et haine publique contre l’étranger. Les vecteurs médiatiques de la xénophobie d’État dans la France de Louis XIII (1614-1659)
- Paul Vo Ha (U. Paris 1, histoire), Le salaire de la peur : peur et reddition au xviie siècle
- Émilie Dosquet (U. Nantes, histoire), L’occupation française des Provinces-Unies, 1672-1673 : pratiques et représentations de la peur en temps de guerre
12h00-14h00 : Pause repas
14h00-15h35 : Mort et émotions funèbres :
- Benjamin Deruelle (UQAM, histoire) et Laurent Vissière (U. Paris 4, histoire), Des larmes de sang. Émotions funèbres au lendemain des batailles de la fin du xve au milieu du xvie siècle
- Anne Régent Susini (U. Paris 3, littérature), Émotions du mourant, émotions des vivants : faire communauté autour des oraisons funèbres en France au xviie siècle
- Bastien Coulon (U. Paris 1, histoire de l’art), Un sentiment national à l’œuvre : donner une émotion à la personnification de la France au xviiie siècle
- Questions
15h35-16h00 : Pause café
16h00-17h00 : Penser les émotions :
- Syliane Malinowski-Charles (UQTR, philosophie), Les émotions dans le rationalisme cartésien : ce que peut (ou ne peut pas) la raison
- Vincent Darveaux-St-Pierre (UdeM, philosophie), L’amour et l’estime de soi chez Descartes
18h00 : Café histoire avec Laurent Vissière à la Librairie Zone Libre (262 Ste-Catherine Est, Montréal)
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9h00-10h00 : Passions et sentiments :
- Lucie Desjardins (UQAM, littérature), « Je n’ai jamais vu de Belles en colère ». Les passions des femmes, entre théorie et fiction.
- Marine Carcanague (U. Paris 1, histoire), Le genre du sentiment. Sentiment d’honneur et imaginaires genrés devant la justice en France au xviiie siècle
10h00-10h20 : Pause café
10h20-12h00 : Le spectacle des émotions :
- Sara Harvey (U. Victoria, histoire), L’émotion sur le vif dans la presse et le théâtre d’actualité (1680-1730)
- Isabelle Pichet (UQTR, histoire de l’art), Le corps sensoriel : sensibilité et émotions au Salon de l’Académie royale de peinture de Paris
- Hadrien Volle (U. Paris 1, histoire de l’art), « Je devais rendre compte à Madame de l’effet de la salle » : Ce que la salle de spectacle fait au spectateur au xviiie siècle
12h00-14h00 : Pause repas
14h00-15h30 : Les émotions dans le spectacle politique :
- Lyse Roy (UQAM, histoire), Émotions et sentiments conflictuels dans les entrées solennelles françaises au xvie siècle
- Channel Reinhardt (UdeM, histoire de l’art), Mouvoir et émouvoir. L’Entrée triomphale des objets de sciences et d’arts recueillis en Italie (1798)
- Pauline Valade (U. Bordeaux), L’émotion comme interaction : l’exemple de la joie publique comme langage entre le roi et ses sujets (Paris, xviiie siècle)
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Le jeudi 25 et vendredi 26 octobre 2018
BAnQ
Vieux-Montréal, Édifice Gilles-Hocquart
535, avenue Viger Est, Montreal
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Pour plus d’informations, contactez-nous
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