[vc_single_image image= »ype-of-1679″ image_size= »large » frame= »noframe » full_width= »no » lightbox= »yes » link_target= »_self » caption= »Anonyme, Garre les mouches, gravure sur cuivre, 1720, BnF. » width= »1/3″ el_position= »first »] [vc_column_text pb_margin_bottom= »no » pb_border_bottom= »no » width= »2/3″ el_position= »last »]
Le mercredi 28 octobre 2015
Une conférence de Vincent Milliot
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Parmi les plus importants reproches formulés en 1789 à l’encontre de la police parisienne et des services de la lieutenance générale, figure l’espionnage généralisé, marque d’un insupportable despotisme. Cette face obscure de la « sûreté publique » constitue l’un des fondements d’un vaste appareil de connaissances que l’administration s’efforce de construire en multipliant registres, inventaires, écrits divers précieusement archivés. Cet appareil entend faciliter le contrôle préventif, plus que la répression systématique.
Même si l’abondante, mais inégale, littérature existant sur la police parisienne fournit nombre de notations sur la surveillance des individus et des lieux de sociabilité ou de rencontre – du cabaret au salon, du bordel à la loge maçonnique – aucune étude un tant soit peu systématique et rigoureuse n’existe à notre connaissance sur « l’espionnage » dans le Paris du 18e siècle, sur la diversité des lieux où il se pratique (de la rue au cercle privé), sur ses formes, sur ses acteurs. L’évidente difficulté pour ce sujet qui relève plus que tout autre du « secret du gouvernement » tient à l’état des sources, dispersées, lacunaires et, lorsqu’elles existent, très inégalement bavardes.
Sujet « piégé » qui nourrit depuis longtemps les interprétations scandaleuses et sulfureuses de l’activité et de l’histoire policière, il n’en révèle pas moins, une fois débarrassé de son aura légendaire, un aspect essentiel de la constitution des savoirs d’Etat et du développement de l’administration, censés satisfaire diverses attentes sécuritaires. C’est à la présentation de quelques-uns des fragments de ce système d’information et de ses acteurs de l’ombre que cette intervention invite.
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Vincent Milliot est professeur d’histoire moderne à l’Université de Caen Basse-Normandie. Ses travaux portent notamment sur l’histoire des polices, des pratiques et des savoirs administratifs dans l’Europe des Lumières.
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Le mercredi 28 octobre 2015, 14h00-16h00
Salle A-6290
Pavillon Hubert-Aquin, UQAM
1255 rue Saint-Denis,
Montréal (Québec)
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