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Le vendredi 31 janvier 2020
Une conférence de Alex Bellemare (Université d’Ottawa)
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La fiction utopique du XVIIIe siècle, qui se situe génériquement au carrefour du récit de voyage imaginaire et de la réflexion sociohistorique, présente, dans des lieux inventés, des sociétés de substitution, lesquelles sont composées de citoyens heureux et bienveillants dont la cohésion parfaite empêche toute corruption, toute déchéance. Les civilisations de rechange dépeintes dans le genre utopique sont le plus souvent contraires aux formes de sociabilité historiquement déterminées ; elles sont idéales parce qu’éternelles. Les liens sociaux sont spontanés et indestructibles. Or cette perfection superlative n’est possible qu’en vertu d’un acte créateur : il a fallu bâtir le monde idéal, modeler ses citoyens, construire ses lieux.
Cette conférence a pour objectif de retracer le rôle dévolu à l’espace et au patrimoine bâti dans l’édification des sociétés utopiques. Elle sera divisée en deux blocs complémentaires. D’abord, il s’agira d’étudier, à travers des représentations littéraires, la fonction accordée à l’organisation spatiale dans l’implantation des sociétés idéales (géométrie et symétrie de la ville, lieux de mémoire et de culture, urbanisme philosophique). En partant du présupposé que la société utopique s’institue d’abord et surtout dans la pierre, il s’agira ensuite d’analyser l’œuvre (souvent jugée « utopique » et ce faisant déconnectée des enjeux historiques) de deux architectes longtemps déconsidérés par les historiens de l’art et de l’architecture : Étienne-Louis Boullée (1728-1799) et Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806).
Il s’agira ainsi de penser ensemble pratiques spatiales et institution sociale au XVIIIe siècle, dans une perspective utopique.
Alex Bellemare est professeur à temps partiel et chercheur postdoctoral au Département de français de l’Université d’Ottawa. En 2017, il a soutenu, sous la direction conjointe de M. Ugo Dionne et de M. Jean-Paul Sermain, une thèse en cotutelle (Université de Montréal et Sorbonne Nouvelle – Paris 3) sur l’imaginaire géographique dans la fiction utopique de l’âge classique. Ses études portent entre autres sur l’histoire des représentations et la poétique du roman sous l’Ancien Régime. Il s’intéresse notamment aux questions de poétique matérielle, aux figurations du libertinage ainsi qu’à l’imaginaire carcéral chez les auteurs des XVIIe et XVIIIe siècles.
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Le vendredi 31 janvier, 14h00 à 16h00
Salle A-6290
Pavillon Hubert-Aquin, UQAM
1255 rue Saint-Denis,
Montréal (Québec)
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