Les 27 et 28 avril 1789, deux mouvements populaires éclatent à Paris en ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’émeute Réveillon. Une foule de Parisiens se serait alors réunie à deux reprises devant la grande manufacture de papiers peints de l’entrepreneur Jean-Baptiste Réveillon, établie sur la rue de Montreuil dans le faubourg Saint-Antoine : ainsi le 27 avril, à travers des manifestations qui se terminèrent dans l’apaisement ; et le lendemain 28, où le bâtiment fut largement saccagé, des émeutiers fusillés ou arrêtés, et des meneurs pendus quelques jours plus tard pour attroupements séditieux. Les émeutes parisiennes d’avril 1789 permettent d’explorer les espaces, les acteurs et les observateurs des bruits, des rumeurs et des nouvelles qui circulaient alors dans la capitale. En croisant les archives administratives, policières, prévôtales et judiciaires avec la diversité des imprimés qui commentèrent et écrivirent l’histoire de l’événement dès les jours suivants, il sera possible de repérer les moteurs de la sédition et les moteurs de l’information, les zones de tumultes et les zones d’inquiétudes.
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Dans le cadre du cycle « Émotions et démocratie »
Un événement GRHS/Chaire UNESCO d’étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique
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