Par expérience communale, on peut entendre trois choses. La première est l’expérimentation politique d’un gouvernement du commun, précipitant des formes politiques plus ou moins durables, notamment dans les régimes urbains. Mais il existe une histoire discontinue de ces expériences qui ne se laisse pas circonscrire dans le grand récit de l’histoire de la souveraineté, et c’est cette tradition transmise, rêvée, constamment réinventée, qui forme, en sa deuxième acceptation, l’expérience communale. Or l’expérience commune sera ici saisie dans sa troisième acception, c’est-à-dire comme expérience sensible, dans un sens travaillé par l’histoire des émotions politiques : en quoi faire commune affecte-t-il les vies de ceux qui s’y engagent ou s’y abandonnent ?
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