La nuit des cachots.
Diversions nocturnes dans les prisons de la Terreur

La nuit des cachots.
Diversions nocturnes dans les prisons de la Terreur

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Chercheure : Geneviève Lafrance

Les nuits de la Révolution française, sous la direction de Philippe Bourdin, Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2013, p. 291-298.

C’est par une expression convenue que l’auteur anonyme des Souvenirs d’un jeune prisonnier désignait en l’an III les lieux funestes d’où la chute de Robespierre venait de le tirer : “Il nous arrivoit à chaque instant quelques victimes nouvelles […]. L’artisan honnête, le marchand, le manoeuvre quittoient leurs ateliers, leurs comptoirs, leurs truelles, pour venir expier dans la nuit des cachots, le malheur toujours à redouter d’avoir pendant l’anarchie des ennemis en crédit.” Obscurité, danger, secret, criminalité. Les nuits et les prisons ont suffisamment d’attributs en commun pour être spontanément associées dans l’imaginaire collectif. C’est à plus forte raison le cas lorsque le couperet de la guillotine se profile à l’horizon du séjour carcéral et que “la nuit des tombeaux” menace de succéder à celle des cachots. Pour rendre compte des angoisses de la détention, rien de plus efficace que de l’assimiler à une expérience éminemment nocturne.

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Les nuits de la Révolution française, sous la direction de Philippe Bourdin

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03/10/2013